Le Tour de France a la cote sur le PMU

Le Tour de France a la cote sur le PMU, qui a enregistré 500 000€ de mises sur la Grande Boucle, soit le double de 2011. L’occasion pour Philippe Germond, PDG du PMU, de faire le point sur le secteur avec nos confrères du quotidien le Figaro.

« Le Tour de France reste un événement modeste en enjeux pour le PMU car il représente environ un demi-million de mise. Ce qui est important, c’est que c’est un doublement par rapport à l’édition 2011, ce qui veut dire que les Français s’habituent à parier », souligne Philippe Germond, satisfait de ce score modeste par rapport à d’autres évènements tels que les Internationaux de France de Roland-Garros (3,5 M€ de paris) ou le tournoi de Wimbledon (2 M€ de paris).

L’EURO 2012, une belle réussite

Si les deux tournois du Grand Chelem ont enregistré de beaux scores sur le PMU, la vraie réussite de l’été est l’EURO de football. « Nous avons réalisé 10 M€ d’enjeux sur la compétition », se félicite Philippe Germond. « C’est à dire que le PMU a pris 33% de part de marché des paris sur l’EURO sur Internet ». Une belle performance pour un opérateur entré sur le marché des paris sportifs en ligne en 2010. « C’est un chiffre que je n’aurais espéré atteindre il y a deux ans », poursuit-il, estimant que le PMU est capable de dépasser le leader en la matière, Betclic, d’ici 2015.

Une offre suffisante selon Philippe Germond

Le dirigeant du PMU estime aujourd’hui l’offre suffisante pour assurer l’essor du secteur, même si les paris sportifs dépendent des grands évènements. « C’est vrai que le football et le tennis représentent 80% de nos enjeux, mais il y a beaucoup d’autres sports sur lesquels on peut continuer à croître. Il y a désormais une dynamique. L’EURO 2012 et le football en général, c’est un moyen de conquête de nouveaux clients ». Un avis qui n’est pas partagé par les « pure players » qui souhaitent que les jeux de casino, plus rentables, soient libéralisés également. Cependant, tous s’accordent pour dénoncer une fiscalité trop lourde. « Structurellement, le business model des paris sportifs sera difficile à rentabiliser dans sa taille actuelle même s’il y a une croissance à deux chiffres dans les prochaines années », indique-t-il, soulignant les écarts en termes de fiscalité avec d’autres pays voisins. « La rentabilité, on pourra l’atteindre par le niveau des enjeux et par une gestion rigoureuse de nos engagements publicitaire et de nos partenariats ».

Un sponsor déçu

Fortement engagé dans le sponsoring sportif via le Tour de France, le maillot vert et le TOP 14, le PMU est présent dans le football à travers un partenariat avec la Fédération Française de Football (FFF) depuis 2010 courant jusqu’au Mondial 2014. Après une Coupe du Monde 2010 et un EURO 2012 en demi-teinte, le PMU, qui verse entre 3 et 3,5 M€ par an a la FFF, a été le seul sponsor des Bleus à exprimer son mécontentement de manière publique après l’EURO 2012. « On n’est pas amer car notre partenariat avec la FFF englobe aussi le foot amateur, le foot féminin et la Coupe de France, qui ont une bonne image et dont nous sommes très contents. Bien sûr nous avons exprimé notre désappointement sur l’image de l’Equipe de France lors de l’EURO 2012, car nous avons un certain nombre de valeurs au PMU ; proximité, convivialité, confiance…et nous avons senti un décalage, mais c’est globalement un très bon partenariat ».

Avec le Figaro